samedi 30 avril 2011

Les mots pour le dire

Pour une fois, je ne connais pas l'auteur que je vous présente. Un de mes amis spécialiste de la rédaction de textes publicitaires m'a fait connaître ce petit film. Le voici parce qu'il m'a plu:


En quoi ceci nous concerne-t-il ?
Toutes nos communications peuvent en profiter: relations avec des clients, avec des proches, en famille, avec des inconnus dans les transports en commun ou dans la rue, en rédaction publicitaire, dans un discours politique ... Le lien humain est partout, ce petit film est une belle illustration du pouvoir des mots sur la qualité de ce lien et sur l'efficacité du message. Si ce sujet vous plaît, je serais ravi de recevoir vos commentaires et de creuser.

jeudi 28 avril 2011

Morale et capitalisme

Revenons  sur un sujet qui anime d'une part diverses gazettes, blogs et forums  depuis la crise financière surtout et qui est d'autre part à la mode au plus haut niveau dans les grandes entreprises et les grandes écoles dès qu'on parle de "gouvernance" et d'Ethique.

Je vous propose pour ce court billet de retrouver André Comte Sponville, philosophe que j'ai déjà présenté dans ce blog, que j'ai un peu côtoyé dans le milieu de l'entreprise justement. Voici ce qu'il nous dit de la morale de l'entreprise et du capitalisme dans un colloque à l'Audencia à Nantes en 2005. Passez l'introduction et écoutez-le directement:


Vous retrouverez la thématique de la morale du capitalisme dans ce livre: Le capitalisme est-il moral ? : Sur quelques ridicules et tyrannies de notre temps
Les puristes noteront que le philosophe ne s'embarrasse pas de distinguer éthique et morale ...

On entend dans les entreprises que l'éthique fait vendre ou qu'elle crée un bon climat interne. Ce n'est pas le problème. Pas plus que la crise n'est le problème du capitalisme. Un client achète un produit parce qu'il lui convient. L'entreprise le vend parce qu'elle cherche à faire du profit. Pour A. Comte Sponville c'est une simple affaire d'égoïsme et d'intérêt aucunement de vertu. La transaction doit se faire dans le respect de règles qui sont fixées ailleurs. Cet ailleurs, ce cadre n'est ni le fait du Capital, ni celui de l'Entreprise. Ce n'est pas le Capital qui est en soi nocif , c'est le cadre qui est insuffisant ! Se tromper sur ce point c'est se condamner à stagner dans la crise car ce serait comme condamner l'outil et laisser le criminel en liberté.

Complément du 29/01/2012: piste complémentaire à creuser, éventuellement en interrogeant ACS. Les récentes avancées de la neurobiologie démontrent qu'en réalité, ce principe "amoral" de fonctionnement de l'entreprise coexiste avec des attentes humaines qui sont en fait le plus souvent capables d'intégrer les autres. L'altruisme est une réalité "physique" de l'être humain (voir Paul Zak), par conséquent, une direction d'entreprise peut également décider d'actions contre ou indépendamment de 'égoïste rationalité économique. Les deux tendances peuvent-elles co-exister ? Ou bien sont-elles à l'origine, au moins pour partie, du sentiment de mal être de beaucoup de salariés ? A vous de vous prononcer.

En quoi ceci nous concerne-t-il ?
Les moralistes et les apprentis gourous de tous poils qui annoncent la fin du capitalisme se trompent. Le capitalisme n'est pas un système mais un outil de concentration des moyens en vue d'investir pour faire du profit. Ce n'est pas la crise, ni le réchauffement climatique qui remettront cela en cause car ils ne remettront pas en cause les égoïsmes. Si vous entendez ou lisez un chroniqueur qui se réjouit de ces grands changements parce qu'ils vont enfin remettre en cause le capitalisme, vous saurez que vous avez affaire à un vendeur de dogmes ou à un rêveur.
Mettons en oeuvre les moyens humains et capitalistiques ainsi que les savoirs nécessaires et les meilleures méthodes connues permettant la plus grande productivité possible pour affronter les défis sociaux, humains et environnementaux à venir. En revanche, il importe que les Etats et les Institutions Internationales se mettent enfin au travail pour transformer les cadres politiques (et donc moraux) qui permettront l'action.

samedi 23 avril 2011

Dambisa Moyo Part 1: l'aide qui tue.

J'ai annoncé dans mon dernier billet suivant mon retour du Kenya, ma découverte de plusieurs femmes africaines remarquables dont les idées me semblent d'un grand intérêt. L'attente dans les aéroports a parfois du bon, cela permet de faire des découvertes. Dans celui de Mombasa, pour vingt boutiques de décoration artisanale (animaux en bois sculpté et autres ...), il y en avait une qui disposait aussi d'un rayon librairie surtout constitué de livres sur les safaris ...

Et au milieu ceux-ci: Dead Aid: Why aid is not working and how there is another way for Africa écrit par Dambisa Moyo, erreur ou facétie ? Moyo a 42 ans, elle est économiste, diplômée d'Oxford et d'Harvard passée par Goldman Sachs et aussi par la Banque Mondiale comme Mme Gabre Madhin que je vous avais présentée il y a quelques mois. Vous pouvez acheter également le livre en français en cliquant ici: L'aide fatale : Les ravages d'une aide inutile et de nouvelles solutions pour l'Afrique

Moyo la Zambienne, contrairement à ce que la photo du New York Times ci-contre pourrait laisser croire, n'est pas une choriste de jazz. Et à la différence de Gabre-Madhin l'éthiopienne, elle n'appartient pas à la classe dirigeante de son pays. Née de parents cadres et universitaires, elle s'est expatriée pour ne pas subir l'incurie du régime. Pourtant, l'une et l'autre peuvent être caractérisées, puisque les français aiment tant les étiquettes, d'économistes libérales. Cela permettra tout de suite à certains vieux militants conservateurs crypto-marxistes de se voiler la face sans plus attendre. Moyo, elle, ne porte pas le voile et n'a pas froid aux yeux !

Des femmes d'action pour l'Afrique !
Ces deux jeunes femmes noires ont également en commun d'être des femmes d'action, compétentes, pragmatiques qui savent ce qu'est l'extrême pauvreté et qui évaluent la situation dramatique de l'Afrique et du monde telles quelles sont. Elles font la seule chose possible: elles encouragent les initiatives qui marchent et pointent ce qui ne marche pas y compris quand cela fâche la bonne conscience de leurs aînés des pays riches. Il semble d'ailleurs qu'en Afrique comme ailleurs, ce pragmatisme et ce courage soient décidément souvent une caractéristique féminine. La nécessité de la survie l'exige pour elles et pour leurs familles plus que pour les hommes de pouvoir d'ici et de là-bas. Permettez-moi à ce sujet de vous renvoyer aux propos d'un autre économiste africain: le Dr Ayitteh.
Voici maintenant une longue interview qui présente la thèse de Dambisa Moyo sur l'aide:

Au passage, je vous donne l'adresse du site de Fora TV qui est un média nouveau pour moi et que je trouve remarquable.

Que nous dit Dambisa Moyo ? Le cercle vicieux de l'aide.
  • En application du modèle du plan Marshall européen , un millier de milliards de dollars d'aide directe se traduisent en  40 ans par une augmentation de la pauvreté de 11 à 66%. L'idée de l'aide remplaçant l'épargne pour permettre les investissements a échoué totalement. Pour certains gouvernements l'aide représente plus de 50% du budget courant ! Pas question pour eux d'investir, il faut d'abord payer l'armée et les pots de vins.
  • Pire: l'aide concentrée auprès des gouvernements a encouragé la corruption et la bureaucratie et stérilisé les investissements du secteur public. La pauvreté résultante attire à son tour un peu plus d'aide ... Là se trouve le cercle vicieux.
  • Le nombre des personnes vivant avec moins d'un dollar par jour a augmenté en trente ans. Cela signifie des conditions de vie dans le dénuement total avec une diminution nette de l'espérance de vie.
  • D. Moyo raconte sa propre histoire: ses parents privilégiés ont été parmi les premiers diplômés de Zambie, elle a  donc eu accès à l'éducation mais malgré son haut niveau d'éducation, la famille Moyo du fait du sous-développement ambiant vivait tout juste au dessus du seuil de pauvreté. La jeune Dambisa a dû émigrer pour espérer une vie décente.
  • Alors que l'aide occidentale s'enracine dans la charité et la culpabilité, celle de la Chine vise le "business".
  • Le Charity Business de Bono et Geldoff ne procure guère d'emploi aux africains, or c'est cela qui compte bien plus que les dollars des paillettes du show business.
  • Les Etats africains ne sont pas plus petits ni fragmentés que ceux d'Europe par exemple. La question est de comprendre pourquoi ils n'ont pas réussi à mettre en place une intégration régionale qui pourrait leur profiter comme dans d'autres régions du monde. Réponse: dans ce cas, la manne de l'aide cesserait !
  • Il ne s'agit pas de refuser l'aide d'urgence, il s'agit d'être capable de choisir et de juger ses gouvernants sur la base de leur capacité à créer les conditions du développement durable. D'un autre côté, l'aide venant de pays sur-endettés comme les USA ou l'Europe ne peut aucunement être durable.
  • Si dans 5 ans l'aide s'arrêtait complètement ? Le sida et la malaria détruiraient l'Afrique ! Non, pas pour Moyo. L'Afrique est diverse et disposant d'un peu de temps, elle pourrait faire face elle-même. Comment ? L'agriculture, l'intégration dans le commerce international, le financement des investissements, la suppression des barrières douanières agricoles européennes et américaines...
  • Supprimer l'aide et libéraliser, supprimer le traitement privilégié des fonctionnaires pour éradiquer la corruption et gérer en pères de familles non en assistés ...
  • Renforcer les institutions existantes héritées du colonialisme et qui n'ont actuellement aucun pouvoir.
  • L'aide existe toujours pourquoi ? Pour l'instant les électeurs des pays riches ne sont pas contre mais l'état des finances occidentales changera la donne. En outre, l'aide est la contrepartie des barrières douanières.

Vous trouverez dans le site "un monde libre" un excellent résumé complémentaire et des commentaires en français sur le livre de D. Moyo lui-même.

Crache-t-elle dans la soupe ?
Certains lui font la critique de dissuader les riches de se porter au secours des populations en détresse à l'occasion de catastrophes ou de guerre ce qu'elle réfute car son problème est bien posé, elle s'attaque essentiellement à l'aide d'Etats à Etats et non aux actions humanitaires bien que celles-ci ne soient pas exemptes de nombreux défauts. D'autres lui reprochent de ne pas tenir compte de l'aide dont elle a profité en tant que citoyenne d'un Etat aidé. Elle rétorque que c'est l'aide qui a conduit les dirigeants de son pays à se conduire en assistés et à ne pas conduire les nécessaires actions de création d'infrastructures et d'incitations à la prise de risque entrepreneurial qui seuls permettent comme cela a été le cas en Asie la véritable création de richesses et donc le développement.

Et la démocratie ?
A tout prendre, il vaut mieux un tyran qui permet le développement qu'un autre qui en plus laisse son pays dans la pauvreté. D. Moyo va jusqu'à suggérer que le développement et l'emploi passent avant la démocratie ! L'exemple vient de la Chine ! En attendant, Dambisa Moyo rappelle qu'en tant que femme noire qui a souffert du despotisme, elle est adepte d'une vraie démocratie. Et pourtant , elle affirme préférer un dictateur capable de développer son pays que des démocrates de façade comme au Kenya, au Zimbabwe ou encore en Afghanistan ou en Irak qui ne survivent que grâce à l'aide. La démocratie se construit de façon organique avec le développement et non en échange d'une aide extérieure. Et vlan pour ceux qui la croyaient aux ordres de Bush ou d'Obama !

Comment son livre a-t-il été accueilli ?
Au top des ventes du New York Times, le livre a eu du succès au USA. Le Charity Business s'est senti attaqué et l'organisation "charitable" de Bono et Geldoff a lancé une campagne de dénigrement au vitriol. contre elle. Par contre, Paul Kagame, Président du Rwanda, l'a invitée à faire une présentation à son gouvernement et à sa haute administration sur le thème: "comment faire ?" L'Erytrée s'est  aussi montrée intéressée. Et vous ? Aviez-vous entendu parlé de cette petite bonne femme noire qui semble, en plus de tout le reste, avoir autant d'esprit  et de culot que Wooppy Goldberg ? 

Ma critique personnelle:
Apparemment pas grand chose dans sa réflexion sur la gestion des ressources et sur l'environnement.
Le timing et les moyens du changement lui-même ne sont pas vraiment traités. Tout arrêter en cinq ans est une vue de l'esprit.
C'est son passage chez Goldman Sachs qui me titillerait le plus mais ce n'est pas elle qui dirigeait l'entreprise ! Au moins, elle aura su rebondir.

Si vous voulez aider l'Afrique, financez ses entrepreneurs !
Si vous avez l'esprit de contradiction et que vous voulez faire des dons en Afrique, laissez dormir les Hippos et adressez-vous aux guépards du Dr Ayittey, aidez les entrepreneurs locaux, je vous fais trois suggestions:
  1. Tout d'abord allez voir le site d'Evans Wadongo créateur de la lampe à capteur solaire au Kenya.
  2. Ensuite, donnez une petite somme sur Kiva, un site dont parle D. Moyo elle-même.
  3. Si vous en découvrez d'autres faites-les moi connaître !
En quoi tout ceci nous concerne-t-il ?

De crises pétrolières, en crises financières, les brillants (et souvent bien payés) économistes blancs qui n'ont rien vu venir (même quand ils se présentent en "prophètes" qui affirment le contraire) ne savent toujours pas quoi proposer pour nous faire entrer dans ce qui s'annonce comme une nouvelle ère. Rappelez-vous ce que nous dit Michel Serres qui nous présente une perspective saisissante mais pas sans risques sur notre avenir collectif. Alors pour changer, pourquoi ne pas écouter  cette gêneuse qui a un vécu tout personnel de la misère et de la violence en Afrique ?
Enfin, depuis longtemps je me demande si pour les mêmes raisons de bonne conscience, d'erreurs de jugement, de laxisme repu ..., les mécanismes délétères de l'aide ne sont pas également à l'oeuvre au coeur même de nos "sociétés libérales avancées" comme on disait déjà à l'époque du président V. Giscard d'Estaing il y a quarante ans justement ! Il arrive un moment où le fait de systématiser les solutions qui marchaient à certains moments aggrave la nouvelle situation.

jeudi 21 avril 2011

Clin d'oeil au Japon: l'anthologie du franponais est arrivée

L'actualité du Japon ne porte pas à rire. L'image que nous avons de ce peuple ne pointe pas automatiquement vers l'humour. Pourtant on rit au Japon et là je vous propose de rire de la manière dont la langue française est utilisée dans la vie courante dans ce pays à l'occasion de la sortie de "l'anthologie du franponais" par Florent Gorges et Mizuya. J'ai simplement rigolé ! Merci à Christine qui nous l'a offert.


Commençons par nous rendre sur le site, je ne sais pas comment pour l'instant vous recommander le livre, il n'est pas sur Amazon mais il est en librairies, probablement pas dans les grands réseaux.

Qu'est-ce que c'est ?

Par définition, le franponais est l’utilisation hasardeuse du français par nos amis japonais. Cet étrange dialecte du Pays du soleil levant se trouve sur les vêtements, les devantures des magasins, dans les menus ou encore sur des objets décoratifs. Nul ne semble se soucier du sens, de la syntaxe ou encore de la grammaire. L’important étant de sonner et de ressembler à du français. Et parfois, ça donne des résultats assez amusants…Par exemple dans un salon de thé:


Ou  encore une boutique "politiquement" engagée:
Et dans le parfum de grand luxe:
Et les restaurants:

En quoi sommes-nous concernés ?

Mais nous ne le sommes pas vraiment sauf si comme nous, vous avez des amis proches qui voyagent au Japon ou y vivent ... Mais je voulais en profiter pour relayer le message drôle de ce site (c'est encore plus drôle dans le livre) par cette dernière image "solidaire":

En plus, j'espère que ce grand peuple, technologiquement très avancé, à la culture raffinée, où le dépouillement traditionnel zen est présent dans l'Art de vivre, qui est hyper-urbanisé sur un archipel dont à peine 11% de la surface est cultivable, saura nous montrer une voie de sortie élégante non seulement du tout nucléaire mais aussi de l'hyper-consommation.

Marcel Gauchet: la Democratie va mal mais elle n'est pas en danger !

Aujourd'hui, je voudrais remercier mes nouveaux abonnés et vos mails sympathiques d'encouragement en publiant ce court billet d'actualité sur Marcel Gauchet. N'hésitez pas à poster vos commentaires directement dans le blog, à la suite des billets.

Regardez la vidéo tant qu'elle est sur le site de Canal  + car elle n'y restera qu'un mois. J'essaierai de la trouver ailleurs pour la mettre ici de façon permanente mais ce n'est pas gagné et Marcel Gauchet se fait rare à la télé ! Il a publié récemment le dernier tome de son travail sur la Démocratie: L'Avènement de la démocratie : Tome 3, A l'épreuve des totalitarismes 1914-1974

Que nous dit Marcel Gauchet ?

La démocratie va mal, mais elle n'est pas en danger ! Les résultats sont insatisaisants, mais son principe n'est pas contesté. Rappelez-vous c'était le thème de mon premier billet
  • Le Front National est un repoussoir moral commode qui évite aux autres partis de faire des efforts sérieux mais il n'est pas un véritable menace pour la démocratie. Ses électeurs protestent.
  • L'Islamisme est un discours religieux qui n'apporte pas le dernier mot sur l'histoire. Il ne peut donc pas être un totalitarisme politique et de prendre le cas de l'Iran où les Ayatollah ont bien failli perdre le pouvoir ...
  • Côte d'Ivoire: l'intervention a été positive.
  • Libye: nous mettons le doigt dans un engrenage vers le chaos.
  • BHL: star des bonnes causes !
  • Le monde arabe apparaît comme ce qu'il est une abstraction qui laisse place heureusement aux différentes situations.
  • L'enthousiasme initial laissera place à des situations diverses et très difficiles surtout en Libye.
  • L'éducation républicaine est au centre de la démocratie à la mode française.
  • Sarkosy est détesté à la mesure de son élection plébiscitaire, une star mondiale mais détestée du fait des erreurs de communication et de la crise ...
  • Pourtant l'homme n'est pas rejeté, mais il ne représente pas la fonction présidentielle.
  • Une star peut-elle devenir président de la république ?
  • Sarkosy transgresse. Du coup, il est hors du rôle institutionnel.
  • Sarkosy inspire sans être romanesque. Mitterrand était énigmatique et donc hautement romanesque.
  • Le régime chinois est engagé dans une stratégie d'image internationale, le film sur Ai Wei Wei s'il marche peut avoir un impact sur les autorités chinoises.
Marcel Gauchet défend Wikileaks et le génie particulier de la presse américaine, les deux étant des expressions d'une indispensable transparence démocratique.
L'émission révèle l'apparition d'un nouveau réseau social que je n'ai pas testé: http://influencenetworks.org/
Pourquoi autant de baratin journalistique quand on a la chance d'avoir un invité de la qualité de Marcel Gauchet ?

En quoi ceci nous concerne-t-il ?

Winston Churchill disait déjà "la démocratie est le plus mauvais système à l'exception de tous les autres". Qui niera que la thèse de Marcel Gauchet nous est essentielle puisque nous avons la chance de vivre dans une démocratie ? Il nous rappelle que la critique et l'insatisfaction du peuple vis à vis de ses gouvernants est l'état normal en démocratie. Regardez les fans de Kadhafi, ils sont encore tous très contents de leur régime !

Donc avant de nous laisser submerger par le pessimiste rappelons-nous les paroles de Marcel Gauchet. La démocratie va mal mais elle n'est pas en danger, et cela c'est déjà quelque chose ! Au boulot !

lundi 18 avril 2011

Kenya: carnet de voyage en terre de contraste !

Jambo, jambo ! (Salut en Swahili).

Une courte visite d'agrément au Kenya que j'avais signalée à l'occasion de mon avant-dernier billet va me servir aujourd'hui de billet introductif à une série d'articles sur le thème du développement économique du point de vue des pays pauvres. Je préfère ce terme moins hypocrite à celui de "PVD". Mon objectif est d'y trouver des sources d'inspiration pour nous-mêmes et non pas seulement pour participer à une quelconque "aide". La photo de droite est celle de notre hôtel repiquée sur un site de voyage.

Kenya, terre de contraste !

Je reprends ce titre éculé, très utilisé dans les dépliants touristiques, pour signaler un contraste qui, s'il ne m'a pas étonné, m'a tout de même rendu le séjour plus difficile à vivre que je ne l'imaginais. Ne vous méprenez pas, je ne critique ni ce pays, ni ses habitants dont la joie de vivre et l'accueil sont remarquables face à des touristes consommateurs et peu sensibles à leur environnement. Le tourisme est la seconde industrie du pays, ses safaris sont mondialement connus et de nombreuses personnes survivent grâce à cela. 

Les deux photos de gauche vous illustrent ce que je veux dire par contraste. La première en haut à gauche montre une case "rurale" en torchis, couverte de palmes. La seconde en bas à gauche présente une échoppe à deux pas de l'hôtel en tôle et cartons. Point commun entre ces deux photos: pas d'eau, pas d'électricité, on vit et on travaille par 40° à l'ombre. Le contraste avec la photo de l'hôtel c'est que là, il y a trois piscines chlorées et l'électricité qui éclaire toute la nuit. Entre les deux mondes, quelques mètres, des gardes armés de gourdins et apparemment peu de synergies !

Afrique, terre de transformations !
Pendant notre séjour, Kofi Hanan, président des personnalités éminentes africaines a incité les Kenyans à l'apaisement à l'occasion de la comparution devant la Cour Pénale Internationale (CPI)  le 7 avril, à La Haye de six hauts responsables kenyans accusés de crimes contre l’humanité lors des violences post-électorales de l’élection présidentielle de 2007, qui avaient fait plus d’un millier de morts. Nous n'avons en effet constaté aucun trouble sur place alors que divers autres événements se produisaient en Afrique. On en a peu parlé, pourtant le Kenya démontre que ce pays fonctionne selon un processus de régulation serein.
Simultanément, en Côte d'ivoire, Laurent Gbagbo était arrêté et on polémiquait en France pour savoir si la force française Licorne y avait participé en violation de son mandat de l'ONU. On cherche maintenant à faire la lumière sur les massacres dans l'Ouest du pays par les forces qui ont pris le pouvoir à la suite de A Ouattara. L'événement a été très commenté insistant sur l'aspect sensationnel, polémique et violent renforçant l'idée d'une Afrique immature et instable dans un pays pourtant considéré comme riche.
Pendant ce temps au Niger, et cela a été peu commenté (France24 que nous recevions à l'hôtel en a cependant dit un petit mot), un nouveau président élu démocratiquement Mahamadou Issouffou était investi à la suite d'un processus non-violent visant à remplacer les militaires au pouvoir après 4 coups d'Etat depuis l'indépendance en 1960. Ce pays pauvre illustre que l'Afrique francophone est apte à se réguler sereinement d'elle même, dommage que l'on en ait si peu parlé ! Godeleine, mon envoyée spéciale sur place m'a indiqué que, sur place, on  fonde de grands espoirs en ce nouveau dirigeant.


La Tunisie, l'Egypte semblent prendre le même chemin tandis que le Burkina Fasso est en proie à de nouveaux troubles et que la Libye n'arrive pas à se débarrasser de Kadhafi. Au total, je suis optimiste sur les transformations politiques en Afrique. D'autres transformations sociales, technologiques et économiques les déterminent en profondeur. Nous devons prendre conscience des ces transformations "discrètes" afin de modifier notre attitude de clients et de fournisseurs et de pays qui "aident" l'Afrique. J'en reparlerai.

Pays pauvres, terres de solutions locales pour notre avenir ?
Je reviens un instant pour parler du Kenya. Je vous ai dit plus haut que nous avions constaté le manque d'infrastructures de base (eau et électricité) pour une grande partie de la population locale. Voici une petite vidéo qui montre à quel point cette situation est intenable à la périphérie des villes:

Les conditions d'hygiène qui en découlent sont comme ici très préoccupantes. Nous avons vu pour notre part de nombreuses voitures à bras chargées de bidons dans Mombasa et dans la région pour ravitailler la population. La seule infrastructure qui semble largement diffusée y compris parmi la population la plus pauvre est le téléphone portable ...

Face à cela, comme le dit le petit film ci-dessus, des mouvements locaux solidaires se mettent en place comme le Mouvement de la Ceinture Verte au Kenya: « C’est très important pour nous d’agir à un niveau local. En effet, parfois quand nous pensons aux problèmes mondiaux, nous nous sentons démunis. Mais lorsque nous agissons à un niveau local, alors nous sommes pleins de force. »
Dans les années 70, la biologiste Wangari Maathai (encore une femme africaine) s’inquiétait de la déforestation dans son pays natal, le Kenya. Au Kenya, comme dans beaucoup de pays en voie de développement, la pauvreté et la forte augmentation de la population ont eu un impact important sur l’environnement naturel. Des pauvres coupaient les arbres pour acheter de l’essence et défrichaient pour cultiver la terre. À mesure que les arbres disparaissaient, les plantes et les espèces animales qui dépendaient d’eux ont commencé aussi à se raréfier. Par ruissellement et ravinement, l’eau de pluie a érodé la terre en l’appauvrissant. Cette dégradation de l’environnement a renforcé le cycle d’appauvrissement. Les conséquences furent la malnutrition, la rareté de l’eau et une augmentation des maladies contagieuses. Je fais un signe à ce propos à Bernard Mariette et à ses initiatives consistant à donner des chaussures aux enfants qui vivent dans ces conditions ...

En quoi ceci nous concerne-t-il ?

Tout d'abord en tant que touriste, il est désormais possible de favoriser les offres de tourisme solidaire où le contact avec les populations est peut-être plus authentique et où le développement du tourisme en tant qu'activité économique est également plus respectueux des populations locales.

Ensuite en tant qu'acteurs économiques, nous avons, j'en suis convaincu, à prendre en compte pour notre propre avenir les avis et propositions des femmes africaines comme Wangari Maathai citée plus haut ou comme Dambisa Moyo, une économiste Zambienne de la jeune génération issue des meilleures universités anglo-saxonnes passée par la finance et par la Banque Mondiale. Je vous parlerai de son travail et de ses réflexions non seulement sur l'aide à l'Afrique (j'ai trouvé son premier livre: Dead Aid: Why aid is not working and how there is another way for Africa à l'aéroport de Mombasa) mais aussi sur l'avenir de l'Occident.

Enfin, en tant que consommateurs d'informations sur l'état d'instabilité du monde et dans la lignée de mes articles sur les média hybrides, je vous présenterai également une sud-africaine Ory Okolloh bien connue de TED.com. Je vous avais fait connaître diverses interventions de représentants des Pays pauvres dans TED qui me semblaient avoir un impact pour nous. Sans être exagérément pessimistes notre monde de consommation déraisonnable (ce qui ne signifie nullement la fin du capitalisme !) va certainement prendre fin et l'Etat d'esprit qui prévaut dans les pays pauvres et certaines de leurs solutions pourraient bien nous inspirer ...

Kwaheri ! (au revoir en Swahili)

jeudi 14 avril 2011

Al Seckel: des manipulations, aussi pour le plaisir

Al Seckel est un neurobiologiste qui nous amuse ici avec quelques créations originales. Je vous recommande son dernier livre: La grande illusion d'optique
N'hésitez pas à agrandir l'image de la vidéo en cliquant dans le coin en haut à droite. Voici la vidéo de TED:

Pourquoi cette vidéo ?
Pour ceux qui s'intéressent à TED, elle rappelle qu'une conférence TED intègre aussi du travail de création et des présentations artistiques.
En quoi ce travail nous concerne-t-il ?
Sekel est un neurobiologiste, il aurait pu être très sérieux. Cette présentation d'illusions est faite pour divertir. Elle nous rappelle qu'elle n'est possible que parce que notre cerveau est "mal" câblé sinon, le truc n'opèrerait pas. Vu d'un point de vue plus pratique, elle nous rappelle que nous pouvons être en permanence victimes de manipulations. G Soros nous explique que, pour lui, les bulles financières résultent d'erreurs de perceptions multipliées et amplifiées. Laurie Santos nous présente des expériences qui prouvent que notre cerveau de primate déforme structurellement la perception du risque ou du gain potentiel. Barry Schwarz et Dan Gilbert nous démontrent que notre perception du bonheur est également biaisée.
Pas de leçon pratique aujourd'hui, juste un petit rappel, notre esprit rationnel ne peut pas tout, et comme le montre ici Al Seckel, c'est peut-être aussi une chance. Pour finir, je vous re-livre l'une de mes citations favorites, elle est de Jacques Prévert:
"Le monde mental ment monumentalement"

mercredi 6 avril 2011

Evans Wadongo: le heros africain de la lampe solaire "Mwangabora"

En visite au Kenya, je découvre un héros local: Evans Wadongo. Né dans un petit village pauvre de l'Ouest du pays, il est le plus jeune de quatre enfants d'une famille très pauvre mais dont le père est instituteur. Dans ce village comme dans beaucoup de villages africains, et j'avais déjà évoqué ce point dans un billet sur Paul Romer qui commençait sa conférence sur notre sujet d'aujourd'hui, une richesse importante quand la nuit tombe est: la lumière de la lampe familiale qui brûle de l'essence ou du bois de chauffage. Les enfants ne peuvent étudier qu'à la lueur de cette lampe car il n'y pas d'électricité dans le village. Evans a une chance, son père le pousse à étudier donc il s'accroche, mais pour son malheur sa vue souffre de cette lumière instable et des vapeurs du kérosène. Voici son histoire racontée en vidéo par CNN qui lui a attribué son prix "Heros Award".

Comment ça marche ?
Etudiant à l'université mais toujours pauvre, Evans récupère un morceau de capteur solaire qu'il monte sur une lampe qui éclaire grâce à quelques diodes électroluminescentes, je suppose alimentées par une batterie chargée de jour par le capteur. Tout simple mais un système peu cher que ne consomme rien, ne produit aucune fumée toxique et dont la lumière est stable et suffisante pour éclairer une petite pièce. Evans a trouvé son produit, il avait déjà sa cause: une lampe dans chaque famille, cette lampe donne une chance d'étudier sans priver un enfant d'un repas car autrement, il faut encore acheter l'essence pour la lampe. Vous pouvez aller consulter son site ici.

En quoi ceci nous concerne-t-il ?
Vous et moi avons l'électricité et internet, alors cette histoire n'est-elle qu'un simple moyen de distraire le chaland et de se donner bonne conscience en faisant un geste ? Oui faire un don ici va dans le sens du développement durable" et de l'aide au développement. Mais cette histoire va plus loin. Ce jeune Kenyan est un authentique entrepreneur. La nécessité fait loi. Lui se moque bien que suite à la crise des subprimes nous n'ayons pas saisi l'opportunité de repenser le système financier global. L'argument du développement durable compte aussi mais là non plus n'est pas l'essentiel. Evans a eu l'idée qui lui permet de résoudre un problème essentiel qui se pose à des millions de gens. De la nécessité naît une entreprise authentique au coeur d'une région pauvre. Qui sait si demain nous ne fabriquerons pas ses lampes pour éclairer nos maisons de campagne ?

lundi 4 avril 2011

Michel Serres sur la veritable crise

Depuis que j'ai ouvert ce blog, il y a un philosophe auquel je n'ai fait que peu référence. De manière détournée, j'ai parlé de lui sur le rugby. Il est agenais et fan de rugby.

Michel Serres est un philosophe académicien qui aborde les rapports singuliers et complexes entre l'homme et la nature notamment dans des analyses assez subtiles entre Sciences et Droit. A coup sûr, il est le seul philosophe français enseignant à Stanford University dans sa propre langue. J'ai sélectionné une très brève vidéo faisant suite à la parution de son livre Temps des crises, la voici:


Quelle différence frappante entre la perspective de Michel Serres et celle que nous trouvons partout.! Mme Lagarde sort de la crise tous les deux mois. A la suite de Paul Jorion et de quelques serial prophètes du chaos, certains passéistes "de gauche" annoncent que la crise des subprimes préfigure la fin du capitalisme. Les écologistes dépriment sur la montée du niveau des océans ou sur la couche d'ozone sans jamais percevoir l'image d'ensemble ni favoriser la résilience du système complet ... 

Michel Serres voit beaucoup plus loin: nous sortons d'une ère majeure qui dure depuis le néolithique ! Il prend la mesure  des effets de la science et de la technique, de l'impact de la médecine qui a doublé la longévité des "riches" en quelques générations,  de l'explosion démographique qui d'ailleurs tend à se ralentir ainsi que des énormes effets de l'Homme sur son biotope. Et que nous dit-il ? Pas que puisque la bourse remonte, la crise est finie, pas que puisque les banques n'ont pas modifié leurs pratiques, le capitalisme est mort, pas que la terre ne peut nourrir sa population, pas que le climat va tout détruire. Michel Serres comme il y a vingt ans à l'occasion de la sortie de l'un ses livres majeurs: Le contrat naturel nous explique qu'en vérité, comme l'a dit Paul Valéry, l'Homme vient d'acquérir en "deux matinées de colère" en 1945 la certitude de bientôt contempler non seulement sa propre fin individuelle, non seulement la fin de sa civilisation qui intervient chaque millénaire environ mais encore et surtout celle de son espèce dans sa globalité et qu'en conséquence, il doit radicalement modifier le contrat qu'il a passé avec la Planète !

Pour Michel Serres en effet, la tâche fondatrice à laquelle nous devons nous atteler dans les générations à venir et dès maintenant, c'est la refondation d'un contrat d'Espèce avec notre planète. Sur le modèle du virus qui tue son hôte presque tout le temps, l'homme transforme son biotope, la Terre., au point de l'asphyxier. Pour pouvoir habiter sa maison commune et y survivre, il doit se transformer lui-même, muter de virus-tueur en un symbiote harmonieux.

C'est toute la civilisation humaine désormais mondialisée qui devra refonder sa société avec cet objectif majeur. Régler au passage le mode et le niveau de production et donc de consommation de ressources, le type de répartition sociale et donc de partage et d'accumulation capitalistique et de consommation ne seront que des effets de ce travail essentiel. Des moyens pour une fin devenue urgente car comme le disait Buzz Holling notre monde est résilient mais seulement jusqu'à un certain seuil. Les combats de chapelles politiques apparaissent dès lors bien vains comme les débats des vieux militants confits de marxisme sont bien dépassés comme le sont aussi les différentes Eglises quand elles sont arc-boutées sur leurs dogmes et leurs différences plutôt que sur un oecuménisme au service d'une cause commune qui les dépasse.

Pour aller plus loin je vous conseille cette autre vidéo avec Michel Serres comme invité de l'émission "les enfants d'Abraham" sur Direct 8 en présence de représentants des trois monothéismes:



En quoi ceci nous concerne-t-il ?
Simple: inscrire notre activité dans le temps long, dans les changements majeurs, dans les transformations discrètes et non dans les luttes du passé, ni les balivernes du temps présent.  Facile à dire mais plus difficile à faire quand il faudrait peut-être du même coup renoncer à sa voiture de fonction, à on salaire conséquent ou à ses heures de délégations confortables !

vendredi 1 avril 2011

Jean François Zobrist: la confiance rapporte plus que le contrôle. Transformations discretes part ie 2.

Je n'ai pas encore rencontré Jean François Zobrist. Peut-être arriverai-je à le convaincre de participer à TEDx. Ancien dirigeant d'entreprises et expert APM il m'a été recommandé et j'ai lu le livre sur son histoire dans l'entreprise FAVI en Picardie: La belle histoire de Favi : L'entreprise qui croit que l'Homme est bon, Tome 1 : Nos belles histoires. Le second tome est un recueil de méthodes et de supports opératoires.
FAVI est devenu un fournisseur de premier plan de toute l'industrie automobile européenne en matière de fourchettes de boîtes de vitesses notamment. JFZ prône un management simple et pragmatique: il a osé faire confiance, laissé libre lui-même par son actionnaire et cela marche !

Son équation est simple: c'est l'ouvrier qui sait, s'il est heureux, il rend heureux le client, si le client est heureux l'entreprise et l'actionnaire gagnent de l'argent. Voici une vidéo courte:

Quelques idées fortes qui ont marché chez FAVI:
"La confiance rapporte plus que le contrôle, oubliez le contrôle !"
"Le patron n'a pas à s'occuper du quotidien, il est là pour garantir l'avenir de la communauté"
"Le patron est une machine à faire du fric par le bonheur"
" il faudra avancer en allant" (expression picarde), c'est-à-dire que l'action construit le plan en se déroulant.
J'attends vos critiques ! J'aurais bien aimé réussir un tel programme. Lui, il l'a vraiment fait ! Il faut que cela se sache.
De la lecture de son livre, j'ai retenu une image (ci-contre). Dans un vol d'oiseaux ou un banc de poissons comment faites-vous pour que le groupe avance ensemble, réagisse à un imprévu de façon coordonnée en un instant ? Par la procédure, le reporting Exel, la réunion du Lundi matin, les contrôles surprises, la pointeuse ou par la micro adaptation instinctive et harmonieuse ?

Si vous voulez une version plus détaillée voici une vidéo plus longue prise par le Groupement des Entreprises Respectueuses de l'Environnement en décembre 2009:


En quoi cela nous concerne-t-il ?
Je l'ai rappelé dans maints billets de ce blog, nous sommes face à des défis sociaux et environnementaux qui nécessitent de mobiliser la confiance, l'intelligence, le bon sens, le savoir et la coopération. L'entreprise en est l'un des lieux privilégiés. Que l'on soit patron en quête de résultats, manager en quête de sens, employé ou ouvrier en quête d'un travail stable, syndicalistes en quête d'une cause ou politiques en quête d'électeurs, nous avons d'abord besoin de questionner et de réviser drastiquement nos manières de faire et de manager. JF Zobrist avec son langage de "réalisateur" de bon sens nous y invite sans équivoque. Si vous n'y croyez pas, vous pouvez toujours retourner aux valeurs traditionnelles comme dans cette dernière vidéo ("un idiot à Paris," dialogues d'Audiard):