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mercredi 23 décembre 2015

Impact de la COP21 en 2100: 0,2°C au mieux !

L'accord de la COP 21 n'aura pas d'impact sensible sur le réchauffement climatique, alors que faire ? A partir des thèses du Copenhagen Consensus Center, voyons comment prolonger le premier pas diplomatique réussi de la COP 21 dans le sens ... du bon sens.

L'impossible débat sur le climat

Sensibilisé à la question du changement climatique, j'écoute et je lis désormais les media en étant vigilant sur ce point. Or je constate qu'en ce mois de Décembre si doux, il n'est plus aucun journaliste ou présentateur météo (surtout depuis le licenciement de Philippe Verdier de France 2, ci contre) qui ne fasse son intro sur le réchauffement climatique ... ancrant chaque jour plus profondément l'évidence "climato-consensuelle".

Ainsi qui voudrait encore débattre d'une évidence aussi dangereuse ? Et avec qui ? Les tenants d'autre chose que de la thèse du GIEC sont désormais taxés non plus de "climato-scepticisme" mais de "climato-négationnisme"(c'est une mauvaise traduction de l'anglais climate change denier). Cette référence implicite au nazisme fait désormais office de police de la pensée. Elle montre assez qu'aucune discussion n'est plus possible ... (voyez ce qu'est la loi de Godwin ici) .

Les attaques Ad Hominem des deux côtés font recette. C'est propagande contre propagande d'autant plus qu'aux USA, les Démocrates sont dans l'ensemble du côté du consensus et certains Républicains du côté du scepticisme. Sur un sujet présenté comme engageant la survie de la planète et comportant de nombreux aspects scientifiques, il n'y a donc pas de débat sur le fond, il n'y a que de l'invective. Puisque la politique et la médiatisation ont investi le domaine scientifique, comment le bon sens va-t-il s'y retrouver ? Y-a-t-il une médiation possible vers une gouvernance raisonnable, en commençant par les idées avant de passer aux prélèvements fiscaux ?

L'indispensable retour au bon sens

Je vais m'appuyer sur un auteur et speaker TED, Bjorn Lomborg, pour proposer une approche dont je vois bien le cousinage avec celles que j'ai eu l'occasion de proposer dans un contexte d'entreprise. Je vous dis tout de suite que Lomborg, bien que n'ayant pas le profil-type du pollueur réac classique (c'est un prof danois, ancien de Greenpeace, gay et végétarien !) est considéré comme un provocateur climato-négationniste à la solde des pétroliers. Il n'a plus beaucoup d'amis chez Greenpeace ... Pourtant, ce trublion infréquentable, m'a semblé avoir eu une idée qui "vaut la peine d'être partagée". Voici sa vidéo à l'occasion de TED 2005 (Bjorn Lomborg fixe des priorités pour le monde. | TED Talk | TED.com ):


Lomborg est statisticien et économiste et non climatologue. Dans son livre L'écologiste sceptique, il ne remet en cause ni le réchauffement récent, ni les modèles des gaz à effet de serre mais estime que leur sensibilité au CO2 est exagérée. Pour Lomborg, c'est un problème secondaire comparé aux priorités de développement comme fournir de l'électricité et de l'eau potable à l'Afrique. Il part de l'idée qu'un choix, et surtout un choix d'investissement quel qu'il soit, doit s'évaluer en fonction de deux axes. D'un côté, l'importance de l'impact attendu de l'action considérée et de l'autre son coût qui peut être mesuré en effort financier, en temps et/ou en tout autre forme d'effort. En croisant les deux axes, on a alors une meilleure idée de ce qu'il est utile de faire. Voici le genre de matrices classiques coûts/bénéfices ou atouts/attraits que j'ai souvent utilisé pour ma part à l'occasion de missions de  changement stratégique:
Pourquoi ne pas faire pareil avec les choix politiques ?

L'impossible maîtrise du réchauffement  !

Eh bien, c'est l'idée de Lomborg. Classer les actions en fonction de leur retour sur investissement en croisant leur impact relatif et leur coût. Alors pour cela, il faut d'abord évaluer l'impact de la mesure. C'est ce qu'a fait le CCC sur l'accord de la COP 21. C'était possible dès le début Décembre car très astucieusement, Laurent Fabius avait demandé aux 195 Etats de faire parvenir leurs promesses de réductions d'émissions de CO2 AVANT la conférence (185 l'ont fait). En code ONUsien, il s'agit des INDC (Intended Nationally Determined Contribution). Vous pouvez lire ici un article grand public qui tire la conclusion de ce travail académique.

Voici en rouge la courbe du modèle prévisionnel du GIEC si l'on ne fait rien, en turquoise la même ajustée de l'impact des promesses INDC jusqu'à 2030 selon le modèle GIEC et en vert la même en espérant que les actions seront prolongées jusqu'en 2100.

D'après communiqué de presse de l'article de Lomberg, courbe tirée de: http://www.pensee-unique.fr/news.html#cop21

Cette courbe montre l'impact minuscule de l'accord de Paris: au mieux 0,17°C dans l'hypothèse d'un effort d'investissement soutenu de 100 mds$ par an pendant 85 ans ! Cet article officiel est "revu par les pairs" vous pouvez vous le procurer ici. Il ne me semble pas s'agir d'une propagande invérifiable mais du traitement des chiffres publics et des modèles qu'utilise le GIEC lui-même. Cela mérite réflexion !

Ci dessus, le résumé très clair de cet article dit: "Toutes les politiques du climat ... depuis 2000 et jusqu'à 2030 et maintenues jusqu'à la fin du siècle réduiront probablement le réchauffement climatique d'environ 0,17° en 2100".

Malgré le fait qu'il s'agit d'une publication académique officielle et "revue par des pairs", on pensera que l'auteur ne peut qu'être de parti pris.

Alors, j'ai pu constater que d'autres analystes parviennent aux mêmes conclusions: impact de 0,2°C en 2100 ! Il s'agit au MIT du Joint Program on the Science and Policy of Global Change. A la question de savoir ce que sera l'impact des politiques du climat, la réponse est très claire (page 2 de l'Outlook 2015 que vous pourrez télécharger comme je l'ai fait): "Assuming the proposed cuts are extended through 2100 but not deepened further, they result in about 0.2°C less warming by the end of the century compared with our estimates, under similar assumptions, for Copenhagen–Cancun".


En quoi sommes-nous concernés ?

Tout se passe comme si nous étions tous convaincus qu'il serait essentiel de d'investir 8500 mds de $ pour avoir l'espoir de réduire le réchauffement au mieux de 2 dixièmes de degrés dans un siècle. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce raisonnement !

Pendant ce temps, il y a eu cette année 1 million de réfugiés-migrants en Europe ... Ne serait-il pas plus judicieux de nous préoccuper de nous adapter aux nouvelles conditions de notre monde: climatiques sans doute, mais aussi économiques, sociologiques, démographiques, politiques ? C'est pour cela qu'il pourrait être judicieux de remettre les priorités dans un ordre plus raisonnable à l'image de l'approche du CCC illustrée ci-dessous:







dimanche 13 décembre 2015

La COP21 peut être utile.

COP 21: un accord historique joyeux et encourageant dont on peut sérieusement se demander à quoi il peut bien servir... Ecolos militants et climato-sceptiques, je vous propose une réponse qui pourrait vous réconcilier !

Une semaine d'attente

Ivar Giaever
Pendant cette semaine une grippe aggravée de fièvre "post-paludéenne" m'a donné l'occasion de visionner nombre de vidéos Youtube d'experts et d'activistes du climat: conférences de scientifiques canadiens, anglais et américains surtout, témoignages devant les sous-comités du sénat américain, traitement par les divers médias des deux tendances ("climato-consensuels" et "climato-sceptiques"). J'ai d'ailleurs à cette occasion découvert l'existence de l'expression "climato-négationniste"qui me semble relever de la loi de Godwin ( voir mon article ici).

Voici ici une vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=TCy_UOjEir0) de l'un de ces "fous dangereux": Ivar Giaever, un non spécialiste qui n'a plus de carrière à faire sur ce thème et qui me semble pourtant honnêtement informé en tant qu'ancien panéliste du GIEC et crédible sur le plan de la méthode scientifique en tant que prix Nobel de physique.

Tout cela  me donne envie de partager une opinion personnelle plus ou moins éduquée sur ce qui passe en boucle sur nos chaînes info depuis deux ou trois jours à propos de la COP 21.

COP 21: C'est la joie !

Je n'ai pas encore lu l'accord, comme d'ailleurs les journalistes. Et pourtant comme eux, je suis sensible à la joie évidente des protagonistes. D'accord, ils sont payés pour ça et savent jouer la comédie. Pourtant, j'affirme que ce que je perçois sur ces visages fatigués, c'est une joie authentique et cela me semble encourageant. Laurent Fabius qui a si souvent une posture molle et pourtant rigide, est rayonnant pour une fois. Al Gore, grossi, blanchi et rougeot est hilare au côté d'une Ségolène Royal encore pimpante ... Al Gore, quelle réussite narrative ! Mais c'est une autre histoire. Même Ban Ki-moon semble authentiquement heureux ! 

Un accord joyeux donc, comme le disent les journalistes qui couvrent l'événement, et je crois sincèrement que cet accord obtenu à 195 pays est une avancée. Mais dans quel sens ?

Une phrase m'avait traversé les oreilles quelques semaines avant cet événement. Un représentant appointé par les tenants de la thèse officielle de l'extrême urgence climatique avait affirmé que plus personne aujourd'hui ne mettait plus sérieusement en doute le réchauffement climatique et que l'urgence était telle que cet accord était absolument vital ... était-ce si sûr ? Je n'aurais sans doute pas vérifié ... Mais les débats américains sur le climat viennent démontrer sans aucun doute possible pour qui vérifie que la première partie de cette phrase est absolument fausse: il y a au contraire des gens sérieux qui ont de puissantes objections et qu'il en résulte une vraie bataille politique entre factions derrières lesquelles s'alignent de gros intérêts financiers (des deux côtés !).

COP 21: réserves sur le contenu (perçu) de l'accord sur le changement climatique

L'accord porte sur des actions à financer pour rester "nettement en dessous des 2 degrés de réchauffement en 2100". Voici de sérieuses réserves:

1) Les très complexes questions systémiques d'environnement et leurs conséquences sociales et économiques, posées à l'échelle climatique, se résument-elles à 2 degrés sur un siècle et à l'émission de CO2 ?

2) Les mesures géographiques sur terre sont encore partielles et sélectives, les mesures atmosphériques en altitude et océanographiques en profondeur sont encore très peu représentatives et souvent "interpolées" ou "ajustées", les prévisions du GIEC fondées sur de purs modèles mathématiques coupés des réalités ont été démenties jusqu'ici par les faits (les températures moyennes terrestres ont cessé de croître depuis 1998 voire décroissent). Peut-être avez-vous l'impression que les températures de chez vous ont fortement augmenté, ce n'est pas si sûr selon cette courbe empruntée à http://www.climat-optimistes.com et issues des sources officielles américaines "climato-conformes":


Si cela se confirme, le problème environnemental ainsi posé ne serait-il pas en réalité déjà résolu ? Sinon, avec un objectif aussi "précis", comment se propose-t-on de mesurer et de piloter de façon neutre et réaliste les résultats avec un thermomètre aussi peu partagé ?

3) 100 Mds de $ par an représentent deux fois le service de dette de la France ou les budgets combinés de l'Education et de la Défense, c'est beaucoup à l'échelle d'un seul pays. Mais cela semble peu à l'échelle planétaire car il s'agirait rien moins que de changer volontairement le climat de la planète. Et le financement des actions n'est pas assuré. C'est trop ou trop peu ... et la crédibilité de l'ensemble peut être mise en doute.

Marcel Leroux
3) Toute la "méthodologie" du GIEC repose sur une série d'hypothèses présentées comme irréfutables: l'activité humaine est responsable du réchauffement climatique, l'activité humaine émet beaucoup  de CO2 donc produit un important effet de serre, donc en réduisant le CO2, on contiendra le réchauffement ! Or il y a des réalités physiques établies indépendamment des débats politiques: le principal gaz à effet de serre est la vapeur d'eau qui représente 95% de ces derniers (contre 3% pour le CO2) et serait responsable de 72% de l'effet de serre et les observations sur périodes longues (carottages des glaces arctiques et antarctiques) et récentes par prélèvements directs montrent que l'augmentation des températures précède celle du taux de CO2 non l'inverse.

Alors a-t-on posé le bon problème ? Je vous propose pour creuser, une vidéo rare (https://www.youtube.com/watch?v=thYTIcs7P_M) d'un authentique climatologue reconnu et malheureusement disparu, Marcel Leroux.

4) Si les émissions de CO2 étaient un aspect si central du problème, pourquoi des sujets majeurs comme les transports ou la valeur du point-carbone sont ils  laissés hors de l'accord ?

5) Malgré les affirmations initiales de F Hollande sur la nécessité de prévoir des contraintes, comment faire respecter l'accord sans cela ?

Pendant qu'ils étaient à la COP 21 au moins ils se parlaient et ne se battaient pas ...

Je n'étais pas de ceux que l'on appelle avec condescendance "climato-sceptiques". Je le deviens sans nul doute depuis que je m'intéresse vraiment au sujet mais ce n'est pas essentiel pour l'instant. Restons constructivement sceptiques, ayons horreur des dogmes et prenons l'habitude d'identifier les "belles ou les horribles histoires" qui s'avèrent être des mythes et voyons si l'idée de gouvernance collective aura bientôt progressé grâce à la négociation et à la communication autour de la COP 21.

Il s'agit selon moi d'un essai transformé par la diplomatie française de réunir la famille des gouvernants humains sur un sujet commun ... pour le moins controversé. Le contrôle du réchauffement climatique par la limitation des émissions de CO2 n'est pas un sujet si urgent, il est mal défini, l'objectif est inadapté et non mesurable et le processus n'est pas contrôlable mais l'accord en lui même est un pas dans une direction qui, elle, est essentielle, celle d'une gouvernance mondiale.

En quoi sommes-nous finalement concernés ?

Que ce soit pour des causes environnementales (raréfaction ou mauvaise répartition des ressources,  diminution de la bio-diversité et mauvaise mise en valeur des sols etc ...), politiques (extrémismes, conflits armés, réfugiés politiques ...) ou économiques (financiarisation absurde, précarisation, marchandisation du vivant ...), la famille humaine a besoin d'une gouvernance commune. La COP 21 aura sans doute un peu servi d'entraînement dans ce but. Et dans la mesure où ces résolutions annoncent de nouvelles dépenses futures non financées, il faut que le citoyen de base s'attende à de nouvelles ponctions fiscales. Faisons donc en sorte que cela serve vraiment à quelque chose et mettons nos gouvernants sous surveillance.

L'important ce n'est pas de freiner un éventuel réchauffement climatique de quelques degrés sur quelques décennies, l'important c'est d'apprendre à élaborer ensemble les meilleurs moyens de nous adapter collectivement aux situations réellement urgentes que nous allons rencontrer et d'y contribuer individuellement pour nous-mêmes et pour ceux qui dépendent de nous.

dimanche 26 octobre 2014

Arnaque aux aides à l'isolation des combles

En ces temps de réchauffement climatique et néanmoins de préparation aux froidures hivernales, voyons comment se déroule le plus légalement du monde la consommation bien organisée de certaines aides et subventions aux économies d'énergie.

Une démarche commerciale "inappropriée"

Depuis des mois et des années, de mauvais centres d'appels écument les n° de téléphone des particuliers de notre région pour prendre des rendez-vous visant à leur faire faire de grandes économies "écologiques". Je passe sur ceux qui veulent installer des capteurs sur notre toit pour revendre l'énergie à EDF ... Même sans formation économique, on comprend d'instinct qu'un tel pari a peu de chances d'être gagné car il faudrait parier sur la stabilité des subventions et du système fiscal ...! L'accroche est toujours liée à une démarche d'étude concernant l'environnement et en prime à de fantastiques économies ... si nous sommes propriétaires et que nous payons des impôts ! Nombreux sont les appels que nous recevons, moins nombreux sont les commerciaux qui se présentent effectivement ...

Mais il y a quelques jours, nous avons reçu le représentant d'une société alsacienne d'isolation, l'AFPEC ou "Agence française pour l'environnement et le climat". Notez que le sigle fait penser à ces nombreuses agences d'Etat aux missions d'intérêt ... très général. Belle brochure quadri glacée de 32 pages ! Située en Alsace, cette société ferait entre autres des chantiers d'isolation de combles dans toute la France ... pas de souci apparemment pour financer les frais de déplacements et d'hôtels des employés, vous allez comprendre pourquoi.


Suit un argumentaire montrant que la totalité des travaux pourrait être couverte par les nouveaux dispositifs d'aide et de réduction d'impôts jusqu'à 16 000 €. Et sans autre analyse qu'une rapide visite de notre grenier, le "technicien expert" (car ce commercial préférait ce titre !) de cette société nous annonce rapidement qu'il nous en coûterait, comme par hasard, justement 16000 € pour une isolation consistant en une pose à plat de laine de roche sur la chape de béton. Donc une opération blanche pour nous sur l'investissement mais avec une économie de consommation de chauffage de 40% ! Et si nous options pour une isolation des rampants sous le toit, le montant serait de 18000 €.

Peut-on faire mieux ?

Un artisan de notre ville a estimé la première opération, pose comprise à 2400€ et la seconde, sous rampants à 10000 €.

Où l'on voit comment les économies d'énergies et les subventions sensées répondre aux problèmes d'environnement et soutenir l'emploi sont sans aucun rapport avec le coût réel des travaux. Elles sont en fait simplement captées par des entreprises opportunistes et surtout par les organismes de financement qu'elles représentent .

Sans doute nous rétorquera-t-on que ces entreprises sont qualifiées "RGE" et qu'à défaut, rien ne saurait sérieusement garantir la qualité et la valorisation de notre patrimoine ... Quand on sait que l'on acquiert cette "qualification" en faisant un stage qui revient à 600€HT plus frais de dossier, on comprend qu'une nouvelle fois, l'argument de la norme est un simple faux nez. Quelle qualification "poussée" faut-il pour dérouler 20 cm de laine de roche sur une surface plane ?

Agir par nous-mêmes sans demander d'aides

Notre intention est donc bien d'isoler nos rampants. Nous achèterons les matériaux en grande surface et si nous ne trouvons pas à proximité de matériaux "écologiques" comme la laine de bois, nous les achèterons en Allemagne toute proche. Après avoir confié quelques réparations à un couvreur, nous ferons la pose nous-mêmes et nous pensons que pour un investissement de moins de 2000€ (nous avons déjà fait ce type de travaux dans deux autres logements) notre retour sur investissement se fera en deux à trois ans sans aucun recours à ces subventions et réductions d'impôts. 

Une telle politique "d'incitation fiscale" qui consiste en de simples transferts du contribuable vers certaines entreprises est-elle soutenable avec une dette approchant 100% du PIB ?

Il nous faut au contraire chaque fois que possible agir par nous-mêmes, éviter à la fois les lourds et coûteux dispositifs gouvernementaux, choisir des matériaux écologiques et durables (la laine de verre ou de roche est à changer tous les 15 ou 20 ans et leurs poussières peuvent-être toxiques) et soit faire appel à des artisans sérieux, soit faire la pose nous-mêmes ce qui prend un peu de temps mais n'est pas si difficile.

En quoi sommes-nous tous concernés ? 

Les politiques gouvernementales à base d'incitations fiscales ou de subventions aboutissent comme ici un peu trop souvent à la création de bulles qui confinent à l'arnaque du contribuable/consommateur, à la création de dispositifs étatiques inutiles, coûteux à maintenir et à réformer. La conséquence ultime de cette approche est la déresponsabilisation voire l'infantilisation du citoyen alors qu'il serait bien préférable d'apprendre à se passer d'un Etat qui ne peut déjà plus s'aider lui-même.

Certes, il s'agit d'une goutte d'eau dans un océan d'inefficacité mais il est symptomatique d'une forme de "pensée" de la gouvernance qui se caractérise par:
  1. Aides/incitations fiscales,
  2. Complexité et complexification,
  3. Normes de sécurité, de qualité ou environnementale,
  4. Expertises "captées",
  5. "Partenariats" public-privé dont certains secteurs ou opérateurs profitent (voir notre article sur les nouveaux fermiers généraux),
  6. Matraquage médiatique et très faible retour d'expérience réel et sérieux.
Face à cela, et puisque les initiatives de nos gouvernants, certes soucieux d'agir pour l'intérêt général, conduisent souvent à des dépenses incontrôlées et parfois à l'opposé de l'effet souhaité, il est temps que chaque foyer s'organise par lui-même, avec l'aide des informations disponibles notamment sur le net et avec, si nécessaire, de vraies compétences disponibles localement et sans le surcoût de normes superflues qui de surcroît n'orientent absolument pas vers de vrais matériaux écologiques.

Et tout ceci n'empêche pas la mer, ni le taux de rejet de CO2 dans l'atmosphère de monter comme je l'ai si souvent écrit dans ce blog...


vendredi 1 février 2013

Un litre de lumière ...

Voici une idée lumineuse de système "D" qui apporte une petite lumière dans nombre de bidon-villes et pourquoi pas aussi dans nos cabanes de jardin ? Cette courte vidéo présente comment, avec une bouteille d'eau en plastique transparent additionnée d'un peu de javel, il est possible de bricoler un petit éclairage écologique sous un toit en tôle ondulée comme il y en a des millions dans de nombreux pays... Concrètement et au sens propre, cet exemple de petite lumière ne changera peut-être pas le monde mais il éclaire une voie d'innovation possible ... celle de la simplicité.

Adresse de la vidéo

La voici:



En quoi sommes-nous concernés ?


Certes, nous n'installerons pas tous cette "ampoule" solaire dans nos salons européens ... et c'est sans doute encore heureux. Cependant, je connais des bricoleurs qui auraient pu le faire dans leur cabane de jardin ou dans un débarras sombre. Cette idée semble intéresser des tas de gens très pauvres dans de nombreux endroits du globe. Il me semble que ce qu'elle nous dit aussi c'est que l'ingéniosité et la débrouille sont  là où cela urge. Une leçon d'innovation peut-être à méditer dans un pays qui, il n'y a pas si longtemps se glorifiait d'être la patrie du "système D". Il s'agit aussi d'un petit exemple minimal de ce "frugal engineering" dont nous parlait Isabelle Raugel à TEDxLaDéfense.

Pour en savoir plus sur le litre de lumière: http://aliteroflight.org/

vendredi 12 octobre 2012

Sérendip découvre Solarkiosk

Serendip est le tout nouveau blog de Mélanie ! Pour son second article, il nous fait découvrir Solarkiosk ...
Solarkiosk

Découvrez ici cette innovation d'une start up allemande et Serendip par la même occasion. Si ce nom vous intrigue vous en découvrirez l'origine dans le premier article de ce tout nouveau blog.

mardi 25 septembre 2012

Energie gratuite

L'économie frugale:

La photo provient d'un message Facebook de C. Cesetti en provenance de:

Cette image convient très bien à la nature frugale de mes articles en ce moment !

lundi 30 juillet 2012

Emmanuel Delannoy: Cérambyx ou l'économie circulaire

Pour cette treizième intervention de TEDxLaDéfense, c'est à une ouverture vers la biosphère et l'économie circulaire qu'Emmanuel Delannoy nous convie pour réinventer une une économie durablement profitable.

Quel est son angle ?

Emmanuel Delannoy est un homme d'entreprise, précédemment chef de projet et manager dans de grands groupes informatiques, il a fondé l'association Inspire afin de promouvoir une économie réellement durable et qui soit réaliste. Son parti pris est donc de nous réexpliquer l'économie en prenant pour point de vue celui d'un coléoptère dont l'ancienneté sur terre, des centaines de millions d'années, lui permet de nous faire une modeste mais efficace leçon en nous conseillant d'investir pour inventer l'Economie Circulaire.

Voici la vidéo:


Résumé:

Capital: il y a le capital productif, le capital humain, le capital social et chacun d'eux fait diversement l'objet d'un ré-investissement. Or le système économique ne se préoccupe pas de ré-investir dans son capital naturel, l'écosystème. La base de notre capital, le capital naturel reste hors des préoccupations économiques.

L'expérience des "vieilles" espèces: nous vivons dans une biosphère limitée, ce que les insectes savent bien, eux qui sont des espèces bien plus anciennes que la nôtre. Il faut apprendre à vivre en circuit fermé. Les énergies fossiles (charbon, pétrole) ne se reforment plus car il s'agit d'un déchet que les insectes éliminent désormais. Il ne faut donc vraiment plus compter dessus même si l'on pouvait attendre 200000 ans !

L'économie circulaire: tout est en permanence recyclé dans la nature, reconstruisons toute notre économie sur ce principe avec les "3 R" devenus "4 R":
  • Réduire les ressources utilisées
  • Réutiliser les ressources dans d'autres produits ou usages
  • Recycler les déchets en de de nouveaux produits et même
  • Relocaliser afin que soient économisés des transports distants. 
De véritables opportunités économiques sont liées à ces quatre thèmes:

  • Maintenir,
  • Réutiliser,
  • Réassembler,
  • Recycler,
... constituent autant d'opportunités de nouveaux modèles nécessaires pour la biosphère et utile pour la croissance économique.

En quoi sommes-nous concernés ?

D'autres l'ont déjà dit, pourtant l'opportunité est sous nos yeux. Il n'est plus temps de faire semblant (Green Waching), il n'est pas sérieux d'instituer le culte béat d'une écologie moralisante et dogmatique, il est certainement en revanche écologiquement pertinent et économiquement rentable de parier sur l'économie circulaire. Nous sommes doublement concernés: en tant qu'habitants de la terre attachés à vivre dans un milieu sain et en tant qu'acteurs économiques attachés à notre niveau de vie.

Pour retrouver Emmanuel:

Association Inspire: http://www.inspire-institut.org/
Son dernier ouvrage: L'économie expliquée aux humains

mardi 10 juillet 2012

Joe Smith: du bon usage de l'essuie mains à TEDxLaDefense

Dans un TEDx, il y a aussi des vidéos  TED. A TEDxLaDéfense, après la pause, nous avons projeté cette vidéo de Joe Smith prise à TEDxConcordiaUPortland.

Vous allez comprendre pourquoi après la pause ... En fait nous aurions probablement dû la passer avant !

La voici:


Son angle ?

Joe Smith a été "District Attorney", c'est-à-dire Procureur de la République. C'est lui qui était responsable de poursuivre les crimes dans son district pour le compte du ministère public. Cela ne le prédisposait pas à son sujet: du bon usage de l'essuie mains à moins qu'il ne s'agisse d'une résurgence de l'attitude de Ponce Pilate !

Pourtant, c'est bien la cause qu'il défend ici !

Résumé:

Secouez douze fois, prenez une feuille, pliez, c'est sec et les économies pour la planète sont importantes !

Histoire de traduction:

Nous avions envie d'une vidéo amusante tout en restant sérieuse. Elle nous a plu bien que ne faisant pas une référence directe au sujet du jour: "Humanisme et Profits". Alors go ... Seulement nous avons réalisé le jour de l'événement qu'il n'existait même pas de sous-titres traduits en français ... Dommage pour un TEDx qui se voulait francophone. Alors j'ai improvisé sur scène une traduction mimée: "shake, fold, dry" est devenu: secouez, pliez, c'est sec ! 

En quoi sommes-nous concernés ?

Rares sont les sujets qui nous concernent plus que celui-ci ! 

Au passage, il n'est pas si éloigné de nos thèmes car en effet, voici un moyen d'agir concrètement, immédiatement de là où l'on en application du premier principe de Management Ethique dont nous avait parlé Stéphanie Boulay deux talks avant.

Et il annonce pour l'an prochain un autre sujet: du bon usage du papier toilette ! Vu l'impact de ce talk, ça promet !!!!

jeudi 24 mai 2012

Planter: les jardins du Ruisseau

C'est le printemps, changeons de sujet. Voici une expérience de jardins urbains collectifs menée tout près de mon quartier parisien.

L'association des amis des Jardins du Ruisseau occupe en effet dans le 18ième,  depuis 1998, une des berges de l'ancien chemin de fer de petite ceinture sur environ 500 mètres.

Voyez sur les photos ci-dessous l'allure générale de ces jardins d'agrément et potagers. On y accède par l'une des portes situées sur les ponts routiers qui enjambent la voie ferrée en dessous.

Cette ancienne ligne de chemin de fer est longue de 23 kilomètres. on voit l'intérêt que l'on pourrait en tirer si ce type d'initiative venait à se développer. D'un côté en France, une surface équivalente à un département français moyen disparaît chaque 10 ans au profit du béton des infrastructures urbaines et de transport. De l'autre, en 14 ans 500 mètres sur 23 kilomètres de ce chemin de fer parisien devenu obsolète sont devenus des jardins ...

C'est bien déséquilibré et pourtant, l'autre Dimanche, quand nous sommes allés nous promener dans le quartier, il faisait soleil et certains "locaux" semblaient en profiter:

Galerie de photos

mercredi 1 février 2012

Roger Doiron: le multiservice de fruits et légumes dans le jardin !

A la suite de mon billet sur Steven Vromman, je vous parle aujourd'hui de Roger Doiron, activiste qui fait la promotion d'une nourriture saine et pas chère: celle que nous pourrions faire pousser dans notre jardin. Voici la vidéo de cette conférence tirée du TEDxdirigo de Portland en Septembre dernier:


En résumé:
Je vais simplement extraire quelques unes des photos de la présentation, cela se comprend tout seul !
1) Le jardin:


2) La qualité et le plaisir:


3) L'échange local:


4) Sa conclusion en forme de schéma "évolutionniste":
En quoi sommes-nous concernés ?

Je le disais déjà dans le billet sur Steven Vromman, il faut un jardin et du temps. Doiron indique qu'aux USA, le temps moyen journalier consacré au repas (préparer repas, débarrasser) est de 31 minutes, il faut trouver le temps de caser le jardinage là-dedans ! Je voulais présenter ce témoignage car nous sommes en train de le faire en famille ... Ce mouvement a déjà attiré des centaines de milliers de gens aux USA. Non, Patrick Baronnet n'est plus seul !