En prévision du "big crunch" (match Angleterre-France du tournoi des 6 nations), de Samedi, aujourd'hui je voudrais vous faire entendre Michel Serres, né à Agen en 1930, grand amateur du jeu de rugby et philosophe qui fait vraiment le lien entre sciences, société et droit.
Je le "convoque" ici pour poursuivre une réflexion sur le droit et l'écologie. Commençons par de courtes remarques sur le rugby comme illustration du contrat guerrier.
Je le "convoque" ici pour poursuivre une réflexion sur le droit et l'écologie. Commençons par de courtes remarques sur le rugby comme illustration du contrat guerrier.
En bref:

La tradition définit volontiers le jeu de rugby comme un sport de voyous pratiqué par des gentlemen. Il illustre cette attitude commune à de nombreuses sociétés humaines qui consiste à s'accorder pour limiter la violence dans un espace clos et dans le cadre de règles précises sous le contrôle d'un arbitre. En cela la pratique du rugby, plus que le spectacle de celui-ci ,est une puissante pédagogie. Pour vaincre, il faut respecter les règles et l'adversaire et pour cela déployer son énergie en gardant le contrôle de ses émotions. Celui qui dégoupille est sanctionné et fait perdre son équipe ! Voyez encore ce que Michel Serres dit de la violence contrôlée dans cette seconde vidéo.
Michel Serres déclare que ce qu’il admire le plus dans les sports collectifs, c’est « l’apprentissage de la gestion de la dite violence ». Le sportif doit « apprendre qu’à l’extrémité de [s]on action violente [il] puisse immédiatement [s]’arrêter », faute de quoi il risque de faire perdre son équipe. Il n’y a pas de pédagogie plus réussie pour apprendre à un individu à gérer sa propre violence.(in www.curiosphere.tv)
Michel Serres déclare que ce qu’il admire le plus dans les sports collectifs, c’est « l’apprentissage de la gestion de la dite violence ». Le sportif doit « apprendre qu’à l’extrémité de [s]on action violente [il] puisse immédiatement [s]’arrêter », faute de quoi il risque de faire perdre son équipe. Il n’y a pas de pédagogie plus réussie pour apprendre à un individu à gérer sa propre violence.(in www.curiosphere.tv)
En quoi cela nous concerne-t-il surtout quand on n'est pas rugbyman ?:

Il y a un deuxième enseignement de ceci. Rappelez-vous mes billets sur William Ury et sur Jean Pierre Massias qui traitent de la gestion des conflits et de la négociation. Il va nous falloir faire la paix avec nos ennemis bien sûr mais aussi avec notre planète. A un niveau individuel comme dans la pratique d'un sport collectif violent tel le rugby, comme à un niveau sociétal, il va certainement nous falloir apprendre à contrôler nos émotions et nos désirs pour inventer ce double contrat global: social et planétaire sans lequel nous ferons face à des situations peu souhaitables.
Enfin, dès que j'aurai son accord définitif, je vous présenterai ici le travail d'un ami, ancien rugbyman et consultant de haut niveau (pour les deux) qui utilise la métaphore du rugby pour réaliser la transformation des grandes organisations. Nous espérons aussi l'accueillir à TEDxMetz.
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