samedi 7 juillet 2012

Etienne Hayem: la monnaie comme lien !

Et voici le septième intervenant de TEDxlaDéfense. La monnaie, complémentaire,  comme moyen de créer et de densifier les liens quand l'économie déraisonne selon Etienne Hayem. Ce fut un moment d'émotion car la salle a ressenti que malgré son jeune âge, le benjamin de notre TEDx capitalisait beaucoup de vécu.


Voici la vidéo:


Le rêve:

Etienne nous a fait part de l'importance qu'avait eu pour lui TED puis il nous a raconté son rêve de gosse. Dans ce rêve d'enfant, il comprend qu'il ne sert à rien de braquer une banque, d'avoir de l'argent et même d'avoir tout ce que l'on veut ... si l'on est seul en fin de compte à pouvoir en profiter. Dans son rêve, Etienne peut aussi réveiller qui il veut et le voilà parti, devenu grand, dans ce qu'il appelle une "quête d'abondance" où la richesse n'est pas dans la monnaie mais dans le lien et le partage qu'elle permet. La finalité prime sur le moyen.

Voici ce qu'il dit de son expérience avec nous dans son blog.

Au passage une citation:
"Ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par le rêve'" . Etienne ne la reprend pas mais moi si, à la marge d'abord parce que je n'ai pas réussi à convaincre mes collègues d'adopter dans une mission de conseil un language direct et une option ambitieuse, il n'y a pas pire dormeur que celui qui ne veut pas se réveiller. Et pour le fun ensuite parce que François Hollande l'a reprise dans un discours en Janvier 2012 en se trompant car il l'a attribuée à William Shakespeare alors qu'elle est de l'un de ses lointains descendants contemporains journaliste au "Telegraph" de Londres !

Le message:

Tout commence donc pour Etienne par un voyage d'étude au Mexique puis en Argentine. Il y côtoie des "vrais humains" appauvris, marginalisés voire désocialisés du fait de l'explosion de leur dette et de leur incapacité à rembourser comme son ami et mentor Manolo. Impact des crises qui ne sont pas l'exception mais la règle et des intérêts composés qui seraient "la plus grande force qui existe" ! Qu'il s'agisse de la dette immobilière de Manolo ou de la dette souveraine des Etats, la force des intérêts composés et l'impact des crises à répétition semblent en effet impossible à contre-carrer...

Et pourquoi ? Et si le système financier et monétaire était simplement mal conçu ? Et s'il s'agissait de se réveiller pour ne plus courir après l'argent mais utiliser l'argent dans toute sa dimension de création de valeur par le lien ?

Facile à dire mais quand on n'a plus d'argent du tout comment échanger ? C'est justement l'intérêt des monnaies complémentaires.

Je vous renvoie à un article que j'avais déjà écrit sur Etienne et sur les monnaies complémentaires, ici.

Je ne sais pas si Etienne a "réveillé" nos visiteurs mais il n'a certainement pas laissé la salle indifférente.

En quoi sommes-nous concernés ?

Concernés par les crises, nous sommes menacés des mêmes dangers que Manolo. Je retiens en outre cette idée de résilience monétaire qui nécessite une certaine diversité de moyens d'échanger (monnaies) qui renvoie à des articles que j'avais écrits pour traiter de résilience en écologie ici, ici et ici.

Etienne reprend sur ce point les théories de Bernard Liétard. N'avoir qu'une seule monnaie ou seulement quelques monnaies internationales renforcerait l'asphyxie monétaire des classes moyennes pendant les crises. Avoir une pléthore de monnaies locales ne serait guère mieux qu'un système peu efficient de troc. En revanche disposer en plus des grandes monnaies de monnaies complémentaires  solides permettrait de créer pour les précaires et pour les autres un surcroît de richesses et de lien social.

11 commentaires:

jérôme a dit…

Des approximations, les intérêts de la dette c'est pas 3 fois le budget de l'éducation c'est 1 fois. Mais surtout ce Monsieur passe directement du constat à des solutions qui n'en sont pas. Les "intérêts composés" c'est les intérêts que l'on paye parce qu'on réemprunte pour rembourser le capital, les schémas présentés sont d'ailleurs sûrement erronés. Évidemment au bout de longtemps on a payé que des intérêts mais on a toujours emprunté. Et on raisonne alors comme si l'argent que l'on a toujours emprunté n'avait servi à rien. Mon copain a perdu son père qui était à la retraite depuis 41 ans et sa mère qui n'a jamais travaillé touche encore la pension de réversion. Avec sa retraite il avait acheté dans sa vie une maison et un appartement et laisse une montagne d'assurance vie. Tout cela a été financé par l'état qui pendant ce temps s'endettait puisque l'homme en question était flic. Alors au lieu de ne consommer que ce que l'on a, on préfère inventer des monnaies. Ce n'est pas avec le Wir que l'on paiera la retraite de tous les flics partis à 50 ans en retraite. Les français possèdent 1700 milliards d'€ d'assurance vie, l'équivalent de la dette du pays. La plupart, comme moi, ont accumulé ça sou après sou devant les incertitudes du futur. Va-t-on me qualifier d'inhumain ? Même sur les intérêts que le perçois, on me prend entre 20 et 25% pour financer l'état. Le problème ce n'est pas la dette, c'est le fait de continuer à emprunter pour financer des dépenses courantes.

Didier Chambaretaud a dit…

Bjr Jérôme,

Je suis d'accord avec votre dernière phrase. Quand j'étudiais la finance, on aurait dit que l'Etat manque "d'orthodoxie financière" en finançant ainsi des dépenses courantes qui ne contribuent vraisemblablement en rien à la croissance économique !

En revanche, à l'extrême ces monnaies complémentaires sont tout ce qui reste à ceux qui se trouvent totalement marginalisés en période de crise. Le WIR est celle de ces monnaies qui a "réussi" dans la durée ...

Etienne ne dit pas que ces monnaies sont LE remède à la dette. Elles sont une aide pour certaines communautés et vous seriez peut-être étonné de voir que cela concerne aussi pour nos PME en France aujourd'hui !

La notion d'intérêts composés fait simplement référence à la caractéristique mathématique d'une suite dont la croissance est exponentielle par simple construction sans qu'il soit besoin de ré-emprunter pour qu'elle devienne insupportable.
Voir par ex: http://www.eguens.com/v2/finance/cours/interets-composes.php. C'est l'effet "boule de neige dont parlait Marianne Kraft dans cet article: http://didierchambaretaud.blogspot.fr/2012/04/la-bombe-de-la-dette.html. Et à ce niveau, si la dette EST le problème immédiat compte tenu de son poids dans le budget.

Car enfin malheureusement, les chiffres d'Etienne sont totalement exacts. Ils viennent de la comptabilité nationale: en 2012, le service de la dette (intérêts et capital) devrait représenter 148 Mds d'€ dont 49 Mds d'€ pour la charge de la dette (intérêts seulement). Etienne aurait peut-être dû mieux définir ses mots dans son "talks" mais il avait le trac ... comme nous tous. Il n'en reste pas moins que son propos est rigoureusement exact: la charge de la dette est le premier poste budgétaire devant l'éducation nationale et le service de la dette représente le triple de la charge soit pas loin de 40% du budget total !

Il nous a semblé intéressant de juxtaposer des éléments de réponses comme on réalise un meuble en marqueterie. Aucune idée ne résout tout, par contre ensemble ... on ne sait pas ce que cela pourrait faire !

Et si on essayait ?

Merci de votre réaction

jérôme a dit…

Sur les 149 milliards de service de la dette, 100 vont être réempruntés et vont correspondre à aucune dépense si ce n'est quelques intérêts supplémentaires qui en se cumulant finissent par faire la charge de la dette. On est d'accord, les monnaies complémentaires ne règleront pas le problème de la dette qui reste à rembourser, quoi qu'il arrive.
PS: c'est tout à votre honneur de défendre vos invités :)

Etienne zoupic a dit…

Bonjour Jérôme et merci pour vos commentaires.

Ce que je critique, c'est le fait que le capital travaille.
Les intérêts composés agissent comme une croissance exponentielle qui n'en finit pas et on connaît la force de ces fonctions.
C'est pour moi associable à de l'usure. Celui qui a accès à l'argent a un avantage sans précédent par rapport à celui qui doit emprunter pour y avoir accès. Et la tendance ne va pas en s'améliorant..

Ajoutons à cela le fait que ce sont les banques privées qui créent la majorité de la masse monétaire aujourd'hui et vous avez un pouvoir considérable entre les mains du privé, ce qui est beaucoup trop à mon goût.

Pour ce qui est du service et de la charge de la dette, vous avez raison, les Etats n'auraient sûrement pas dû dépenser ce qu'ils n'avaient pas, mais c'est bien tout le jeu de la croissance.
Nous avons inversé l'ordre entre création de richesse, création monétaire et dette et nous avons appris à créer de la croissance sur de la dette.

Dans une dette il y a la possibilité de faire défaut. Je souhaite, et c'est vraiment mon avis très personnel qui n'engage que moi, que les peuples se libèrent de leur dette, non pas en les remboursant, mais en se libérant de ce système aliénant.

La solution inverse n'est de toutes façons pas envisageable puisque nous n'avons pas assez de monnaie pour tout rembourser.. Demandez à Manolo, demandez au Nigéria et à tous ces pays africains et demandez au Grecs, aux français s'ils souhaitent rembourser leur dette, et surtout : comment?

C'est pour moi un système qui est en bout de course et qui demande une révision. Il est l'heure, réfléchissons aux voies que nous n'avons pas exploré!

Les monnaies complémentaires apportent des réponses, mais ce n'est pas LA solution. Par contre c'est une solution praticable, qui existe et fonctionne déjà, et qui permet d'essayer d'autres systèmes que le taux d'intérêt positif.

Curieux? entrepreneur? Aventurier? en avant!
Sceptique, critique, pessimiste, passez votre chemin!

Didier Chambaretaud a dit…

@ Jérôme: nous sommes souvent d'accord comme nous le sommes sur votre point. Aucun ménage, aucune entreprise ne saurait être gérée comme nos Etats !

Une précision: les monnaies complémentaires en elles-mêmes ne servent pas à emprunter mais à augmenter la vitesse des échanges au niveau local. Il est possible d'y ajouter un système de crédit mutuel mais ce n'est pas obligatoire. Le WIR permet un crédit à moindre taux cependant.

@ Zoupic: nous avons aussi besoin des sceptiques et des pessimistes. C'est pour moi un grand apport de TEDx que d'être en mesure de parler comme tu le fais à un public d'entreprises (des grandes et des petites). Leur retour peut être précieux de réalisme et de pragmatisme.

Car comme le dit Paul-Henri Pion (notre dernier intervenant, article à venir), nous pouvons être à la fois optimistes et pessimistes, joyeux et tristes, idéalistes et pragmatiques.

Dans le "ET" réside l'une des conditions de possibilité du changement.

A la différence du "prophète radical" qui m'a censuré, je n'invite personne à passer son chemin pour ma part.

jérôme a dit…

@zoupic, mais tout cet argent qui est emprunté l'est par des gens que nous avions élus et qui nous le redistribuent, il n'est pas perdu pour tout le monde. C'est le côté jamais exploré du problème. Les médecins qui sont majhoritairement payés par l'état, ont eu sous Sarkozy deux augmentations de 2 € en 5 ans sur leur consultations soit 20%. Tout cela est financé comment ?
Moi aussi j'aimerais ne plus rembourser le prêt sur ma maison mais je le rembourse, je n'ai pas le choix. Je suis toujours interloqué par les raisonnements comme le votre et encore vous êtes soft puisque Philippe Poutou proposait simplement d'annuler la dette. Avec ma modeste assurance vie je finance aussi la dette des états et je serais bien ennuyé si demain on m'expliquait que l'argent que j'ai mis de côté patiemment avec mon travail devait être offert à l'état (alors même que j'ai fait cette économie parce que je sais que l'état ne me donnera plus rien quand je serai à la retraite). Une dette, c'est une dette, point à la ligne.
La solution pour sortir de ça existe: l'état doit aligner ses dépenses sur ses recettes, c'est ce qu'ont fait la Suède ou le Canada. Après, l'initiative privée prend le dessus, crée de la richesse et si la richesse collective augmente, la dette baisse. J'entendais hier qu'il est impossible de connaître les grilles de salaire des employés de l'assemblée nationale et qu'après enquête on s'est rendu compte que les salaires tournaient autour de 10 000 € par mois, avec des pointes à 25 000 €, le tout grâce à des primes et des heures sup qui sont payées mais pas faites ! Et après on voudrait que je donne mes économies ?

Etienne zoupic a dit…

@Didier > oui, nous avons besoin des deux.

Pour avoir porté ces idées et concepts depuis près de 5 ans maintenant, j'ai juste été fatigué et usé d'entendre et de rencontrer chacun qui se fait l'avocat du diable.

Ca fait partie du processus pour vérifier et tester une hypothèse, donc ça m'a renforcé et préparé dans mon argumentaire.

Aujourd'hui j'essaye de ne plus chercher à convaincre mais plutôt de proposer et de faire avec ceux qui sont partants. C'est une stratégie.

@Jérôme > Il y a 2 problèmes reliés à des niveaux différents :
1) La dette, l'intérêt positif qui entraîne l'usure et une asphyxie collective qui représente une forme d'esclavage au service de celui ou ceux qui créent la monnaie. C'est du macro, ça touche tout le monde et ça m'est insupportable. C'est ce que je cherche à mettre en lumière.

2) La situation personnelle des épargnants et des êtres humains qui se sont adaptés à ce système bancal et injuste. Je comprends votre raisonnement et le respecte. Cependant jouer perso par rapport à ce que "j'ai investi" "mis de côté" nécessite, je crois un dépassement pour arriver à un système plus juste.

La situation actuelle qui est une impasse et qui nécessite une transition va donc voir des réajustements par rapport à la réalité :
> nous avons emprunté au futures générations
> nous avons emprunté à la Terre
> nous avons emprunté et asservi les populations

Comment en partant de cette situation ajuster, dans la douceur cette impasse pour glisser vers un ou des systèmes monétaires plus justes.
C'est sûr qu'il va y avoir une réduction des privilèges. Ca ne plaira probablement pas à tout le monde.

Une dette est vendue avec un risque. Il y a un taux d'intérêt en fonction de ce risque. L'emprunteur peut faire défaut. Une dette peut ne pas être honorée, cela a des conséquences.

J'ai plus de mal à voir un scénario où nous rembourserions tous nos dettes dans un jeu où elles croissent plus vite que la création de richesse, surtout dans un paradigme où la création de richesse est basée sur plus de dette et des indicateurs qui ne respectent pas l'environnement où le développement humain.

Dans ce sens, et en sentant ce qui se passe au niveau mondial aujourd'hui, je crois que cette vision utopiste d'annulation de la dette est plus réaliste que d'imaginer que le monopoly continue. La rentrée et la chute du modèle US devrait nous donner des réponses assez rapidement.

Enfin, ça me fait penser à cette vidéo sur le revenu de base où la plupart des personnes qui sont contres disent qu'elles ont travaillé toute leur vie et que ce ne serait pas juste que d'autres puissent bénéficier d'avantages alors qu'eux se sont cassé le c*l.

A quel moment accepterons-nous de donner aux générations futures ce pour quoi nous avons oeuvré?

Je n'ai pas les réponses, j'ai juste des intuitions et des croyances.

jérôme a dit…

La vraie injustice, c'est que ceux qui ont profité de la dette ne sont pas ceux qui vont la rembourser.
Je parlais du père de mon copain plus haut mais mon propre père est à la retraite depuis 28 ans après 25 années de travail et ma mère à la retraite depuis 20 ans après seulement 15 ans de fonction publique. En parallèle ils ont fait une culbute immobilière avec 1 million d'€ de plus-values sans travailler bien qu'étant partis de très bas.
Ce qu'ils ont n'est pas de l'épargne comme moi (moi qui me paye aussi ma maison au prix fort), c'est que de la redistribution et de la plus-value. Le problème de la dette se résume à trouver des solutions pour que ceux qui ont vraiment profité n'aient rien à payer: on étale, on prend au plus grand nombre, on grappille sur les dépenses et on se désespère de ne pas pouvoir continuer comme avant.
Je ne suis pas d'accord pour considérer que le système de remboursement serait de l'usure. Le particulier qui dépend d'un usurier n'a pas le choix, là les avions sont pleins de retraités qui vivent sur la bête avec des revenus garantis par ceux qui bossent, on est très loin de l'usure. Et il n'y a que 24 millions de français qui travaillent sur 65 ! Qui plus est, je fais chaque mois des chèque à l'Urssaff et je vois bien que si l'Urssaff me prenait pas tout cela ce serait dans ma poche. A 15.000 € par mois, j'ai pas l'impression de jouer perso, vraiment pas du tout. Ou alors vu ce que je donne déjà, autant me prendre le reste ?
La dette s'effacera d'elle-même quand les dépenses seront inférieures aux recettes, comme dans les familles. Le vrai problème jamais évoqué, c'est que l'argent public a bien peu de valeur pour ceux qui le distribuent. Le gars qui laissera quelque chose à ses enfants, c'est le gars qui sait tenir sa vie et qui sait pour quoi il avance, pas celui qui fait des rêves.

PS: 1/ je rappelle qu'une banque ne peut pas créer de la monnaie comme bon lui chante. Quand elle prête 100 elle est tenue de mettre 8 elle-même (fonds propres durs - accords de Bâle). C'est d'ailleurs leur problème aujourd'hui, avec les baisses d'actifs leurs fonds propres sont trop faibles. 2/ J'ai pas compris si Etienne Zoupic et Etienne Hayem étaient une seule et même personne ?

Didier Chambaretaud a dit…

@Jérôme
Je reviens sur votre réflexion tout à votre honneur: "une dette est une dette". Et Etienne (Zoupic)Hayem de répondre "quand on ne peut rembourser qu'avec toujours plus de dette, on ne fait que retarder la chute en pire".

Permettez-moi de vous proposer un argument qu'un chef d'entreprise a certainement en tête. Que fait le chef d'entreprise en difficulté lorsque mois après mois sa trésorerie se dégrade et qu'exercice après exercicice, ses résultats plongent toujours plus dans le rouge ? Il se déclare ou le Tribunal, sous la pression de ses fournisseurs ou de son commissaire aux compte, le déclare en cessation de paiement. Se déroule le processus de dépôt de bilan et ses différentes suites.

La plupart des 63000 chefs d'entreprises qui en arrivent là y viennent en dernier recours et ce n'est pas là leur moindre erreur car à s'entêter dans l'espoir de se redresser ils ne font le plus souvent que rendre plus improbable la possibilité d'un redressement judiciaire et plus élevée celle de leur mise en faillite personnelle sans parler de leur risque de se trouver mis en examen pour faute de gestion.

Une dette est un dette, oui, la réalité est plus forte que le principe comme nous le montre la fin regrettable de tant de PME et avec elles ce que l'on ignore trop souvent de leurs dirigeants.

Je prévois ultérieurement de faire des propositions concrètes sur ce point. Pour l'instant, je vois une analogie avec la situation de nos pays. A votre avis ?

jérôme a dit…

Bonjour, j'avais pas vu ce commentaire.
Je ne crois pas qu'il existe dans l'histoire d'exemple de pays en liquidation. Il y a des exemples de défauts partiels non compensés par la suite comme les fameux emprunts russes mais la plupart des pays ont plutôt été dans l'équivalent du redressement judiciaire, lequel n'efface pas la dette mais la décale seulement (l'Argentine a fini par payer ce qu'elle devait ou le Mexique autrefois).
La conclusion que je vois à votre argument, c'est qu'un pays peut être en redressement judiciaire et qu'il doit alors faire des efforts pour remonter la pente. C'est ce que font la Grèce, l'Espagne ou d'autres. Mais ce que je voulais dire, la dette des belles années est arrivée dans la poche de certains et y reste, surtout quand la monnaie est forte. C'est peut-être là qu'il faudrait aller demander des comptes plutôt que de demander à ceux qui ont prêté de faire cadeau de leur créance.

shivapdc a dit…

Bonjour, Je recherche des outils pour monter un système de troc avec une monnaie solidaire à caractère social et éthique. Avec comme unité de compte la mesure du temps. Auriez-vous des coordonnées de contact ou une documentation et une boîte à outils ?
Merci. L.D.