Ceci est le troisième article de notre série TEDxLaDéfense. Déjà présenté dans ce blog Mario Capraro, nous parle de la crise de la dette de la façon la plus simple, la plus agréable et aussi la plus impertinente et pertinente qui soit.
Nous avions le choix, travailler dans le sens des banquiers et creuser l'explication pour donner du crédit au déni ou poursuivre dans le sens de Jean-david Haddad et finalement risquer de verser dans le catastrophisme. Nous ne voulions ni de l'un ni de l'autre ...
Pourquoi le roman policier ?
Hé bien vous le voyez ici dès le début de la vidéo:
Mario pose le problème: la dette. Mais il nous met au parfum tout de suite, il en joue. Les banquiers, il va les tuer et aussi les économistes creux qui ne savent donner aucune solution claire ! Ce parti pris de romancier est merveilleux car il restitue le temps d'un roman au lecteur comme à l'écrivain ce qu'il n'aurait jamais dû perdre: le pouvoir ! Les banquiers nous gênent, il les tue ! Et s'il s'avère qu'en réalité le problème le plus gênant est la dette elle-même bien plus que le banquier, il la tue aussi ...
Sous le sourire, une remarque non dite, une solution dont l'évidence devrait nous sauter aux yeux et qu'il faudrait vraisemblablement évoquer de face: ne pas payer les intérêts, voire ne pas rembourser du tout. Est-ce envisageable ? Nous verrons dans un prochain article que cela s'est fait en Icelande. en attendant, cela s'est souvent fait dans l'histoire, lorsqu'un roi ne pouvait plus rembourser, il supprimait le créancier ! Le dernier livre de Mario ici nous l'explique précisément.
Le roman est donc un outil commode pour penser l'impensable.Et en plus, on ne s'y ennuie pas et on comprend tout !
Les ingrédients du polars:
Finalement, l'écrivain procède comme un manager, il enquête et répond à quelques questions de base:
Le crime ? Y-a-t-il crime ? C’est quoi le crime.
Le mobile ? Quel enjeu ?
Les auteurs du crime ? Le, les criminels ? Qui, quoi ?
L’intrigue ? « Combinaisons de circonstances et d’incidents, enchaînement d’événements qui forment le nœud de l’action. Et quels rebondissements ? Comment se sont-ils pris ?
L’enquêteur ? Celui qui va révéler toute l’histoire et qui va nous amener jusqu’à la résolution, la délivrance, le dénouement. Voyons comment sortir de la crise.
Le dénouement ? La meilleur façon de comprendre tout ce qui précède et notamment les causes du crime et, peut-être, la manière de l’éviter.
La morale ?
Notez au passage l'interrogation habituelle. Qui est le bon ? Le héros qui enquête sur les meurtres bien sûr. Et le méchant ? Finalement une incertitude demeure. Est-ce celui qui propose la solution impensable ou ne serait-ce pas plutôt ceux qui ont mis leurs pays à force d'aveuglement et de déni dans une situation impossible ?
L'impensable est d'autant plus facile à penser que l'histoire est là pour nous montrer que l'impensable est arrivé souvent ! Du coup, on peut prendre les parallèles osés de Mario comme une aimable plaisanterie ou au contraire y voir une allusion à peine voilée.
Qui est l'intervenant ?
Il n'est pas banquier mais tous ses romans se passent dans ou autour de l'entreprise et ce n'est pas un hasard. Actuellement intervenant à l’Université de Lyon I, à l'INSA de Lyon, à l'ISEG
Lyon, au DIU de Psychocriminalistique, il est né en 1946 à Brindisi, Italie et arrivé en France à l’âge de 22 ans avec un CAP de mécanique,
un Bac technique et 10 francs en poche.
Après un début comme ouvrier, puis technicien et un passage dans le
conseil, il a dirigé des PME indépendantes, une grande filiale d’un
groupe, créé sa propre entreprise et assuré au sein d’une organisation
patronale la conception, le développement et la mise en œuvre de
plusieurs programmes de développement industriel territorial ayant
impliqué plus de mille PME en France.
Ses livres:
Le Cercle des Lombards: il est la référence de la conférence ci-dessus et nous plonge à la fois dans l'Italie de la renaissance et le Lyon des cyber-pirates.
Le Pacte des Grands Rois: je l'ai lu dans l'avion l'autre week end et il nous entraîne à la fois dans la Chine du 17ième siècle et d'aujourd'hui et dans l'univers des black hackers autour de l'archivage numérique.
J'ai beaucoup aimé ces romans dont je connaissais de nombreux décors et certains enjeux. On ne s'ennuie pas une seconde.
En quoi sommes-nous concernés ?
Le roman est un gisement de signaux faibles nous dit Mario. Il a entrepris son enquête il y a près de deux ans maintenant. Autant dire qu'il avait vu bien des choses bien mieux que beaucoup dont c'est le métier ! Alors nous avons choisi de lui faire parler de l'impensable qui devient de plus en plus probable et de le faire avec le sourire en se disant que nous devrions nous voir nous mêmes comme les vrais héros de l'histoire et comme le romancier lui-même. Nous devrions nous voir comme ceux qui vont décider de leur propre avenir !
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